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Le sanctuaire des hérissons

Par une radieuse matinée d’été, alors que je jardine, je vois un jeune hérisson traverser la pelouse pour venir manger les croquettes des chats errants. Un habitué de « l’open-bar », apparemment.

 

Un hérisson en plein jour, c’est inquiétant ; si les mouches pondent sur lui, il est voué à une mort certaine. Aussitôt, je me réfère au site du Sanctuaire des hérissons pour lui fabriquer un abri avec bols d’eau et de nourriture, à l’ombre d’un massif. Peine perdue, mon petit invité persiste à se balader en journée.

 

C’est en contactant le sanctuaire, pour prendre conseil, que je réalise toute l’ampleur de l’engagement de ses bénévoles. Rapidement, je reçois une impressionnante liste d’instructions détaillées. C’est un fait : Junior est en danger. Je dois l’installer à l’intérieur pour lui sauver la vie.

Malheureusement, il en va des hérissons comme des chats ; dès que j’ai sorti le sac de transport  (censé lui faire office de son nid temporaire), il s'est éclipsé.

 

Alors quand j’entends, parfois le soir, de petites dents de hérisson grignoter les croquettes, je me surprends à espérer qu’il s’agit de lui et qu’il s’en est bien sorti.

Le témoignage de Canaille, jeune rescapée du sanctuaire.

Quand ce chien tout fou s’est jeté sur moi comme sur une vulgaire balle, j’ai eu la peur de ma vie. Ensuite, ses crocs ont pulvérisé ma mâchoire inférieure et je n’ai plus pensé qu’à la douleur.

Les bénévoles ont salué mon courage et ma détermination, mais ce sont les soins attentifs reçus au sanctuaire qui m’ont permis de me réalimenter seule.

Pareil pour ma copine Loreline, scalpée pour un horrible engin. Deux mois plus tard, sa blessure cicatrisée, elle reprend, elle aussi, goût à la vie.


Quant à moi, il paraît que je serai réinsérée, aux beaux jours, dans la jardin du sanctuaire.

J'attends ce moment avec impatience !

Balthazar, popy, capucin, obelix, des filleuls qui ont du piquant.

Il est désormais possible de parrainer les hérissons orphelins, blessés ou infirmes durant la durée de leur séjour au sanctuaire.

 

Que ce soit par souci de préservation d'une espèce protégée ou, par exemple, pour faire plaisir à un enfant sensible à la cause animale - le parrainage pouvant être offert à une tierce personne - le parrain recevra  régulièrement des nouvelles de son filleul par Internet.

Accédez directement à la page "parrainage" en cliquant ici.


De la pesée à la réinsertion,les hérissons du centre de soins.

Grâce à la mine d’informations présentée sur le site et aux permanences téléphoniques assurées sept jours sur sept par le sanctuaire, nous pouvons tous prendre part à la préservation de ces précieux auxiliaires du jardinier que sont les hérissons.

En effet, comme le souligne Anne Fingar, présidente et fondatrice du sanctuaire, dans ce joli reportage de France 3 Hauts-de-France : « Ce ne sont pas quelques centres de soins qui pourront sauver l’espèce, chacun doit se mobiliser individuellement. ».

 

Trois minutes de pur bonheur, des frimousses plus attachantes les unes que les autres, Canaille vous engage à le regarder — on y voit, en prime, le jardin d’Eden où elle coulera bientôt des jours heureux — !

 

"On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux." Gandhi

Nos initiatives personnelles en sont la pierre angulaire. Cathy Morel